Le gouvernement ontarien critique vertement la validité d'un rapport de l'Institut Fraser selon lequel l'élimination progressive des centrales au charbon à travers la province aurait entraîné que de « petites améliorations » de la qualité de l'air à Ottawa, Hamilton et Toronto.

Les scientifiques du ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique considèrent que les modèles utilisés par le « think tank » de droite sont « trop simplistes » et trop « scientifiquement et méthodiquement erronés » pour soutenir les conclusions du rapport publié en janvier.

Des scientifiques non gouvernementaux appuient les critiques du gouvernement ontarien. Bruce Lourie, président de la Fondation Ivey, a dénoncé « un autre rapport pauvrement rédigé qui vise à attaquer toute personne qui essaie de rendre l'environnement plus sain pour les Canadiens. »

Le rapport a analysé les données de trois villes ontariennes entre 2002 et 2014 (les centrales au charbon ont été progressivement éliminées entre 2005 et 2014) et a utilisé des modèles statistiques pour déterminer qu'en général, la réduction des contaminants atmosphériques associés au déclin de l'utilisation du charbon était « statistiquement non significative ».

Les chercheurs du gouvernement ontarien affirment toutefois que l'Institut Fraser a omis des variables clés de la contamination de l'air, qu'ils ont utilisé des méthodes analytiques inappropriées et qu'ils ne passeraient pas un processus d'examen par les pairs.

L’Institut Fraser nie fermement les affirmations voulant qu’ils n’aient pas considéré certains contaminants atmosphériques importants. Dans un communiqué par courriel, l’institut pointe vers les pages du rapport dans lesquelles les préoccupations des scientifiques ont été abordées.

Lire la suite sur le National Observer (en anglais)